Un cadre légal pour la justice numérique en Suisse
Adoptée le 20 décembre 2024, la Loi
La loi
D’un point de vue procédural, la LPCJ prévoit notamment :
- l’obligation pour les autorités judiciaires et pénales (tribunaux, ministère public
Autorité qui instruit les infractions pénales et les poursuit et qui représente les intérêts de la société devant les juridictions de jugement en exerçant l'action publique. , police) de tenir et de gérer le dossier judiciaire sous forme électronique ; - l’obligation pour ces mêmes autorités de communiquer sous forme électronique avec les avocates
Professionnel·le du droit qui exerce une profession libérale. Elle ou il informe et conseille ses client·e·s au sujet de leurs droits et obligations, des démarches et des procédures; elle ou il les assiste, les représente et défend leurs intérêts devant la justice. Son activité est rémunérée par des honoraires. L'assistance ou la représentation par un·e avocat·e est obligatoire ou facultative selon la nature de l'affaire et les juridictions compétentes. L'avocat·e est inscrit·e au barreau. En matière pénale, à Genève, l’avocat·e de la première heure intervient dès l'interpellation de la ou du prévenu∙e par la police. et avocatsProfessionnel·le du droit qui exerce une profession libérale. Elle ou il informe et conseille ses client·e·s au sujet de leurs droits et obligations, des démarches et des procédures; elle ou il les assiste, les représente et défend leurs intérêts devant la justice. Son activité est rémunérée par des honoraires. L'assistance ou la représentation par un·e avocat·e est obligatoire ou facultative selon la nature de l'affaire et les juridictions compétentes. L'avocat·e est inscrit·e au barreau. En matière pénale, à Genève, l’avocat·e de la première heure intervient dès l'interpellation de la ou du prévenu∙e par la police. , les autres mandataires professionnellement qualifiés et les services ou offices de l’administration ; - l’obligation pour les avocates
Professionnel·le du droit qui exerce une profession libérale. Elle ou il informe et conseille ses client·e·s au sujet de leurs droits et obligations, des démarches et des procédures; elle ou il les assiste, les représente et défend leurs intérêts devant la justice. Son activité est rémunérée par des honoraires. L'assistance ou la représentation par un·e avocat·e est obligatoire ou facultative selon la nature de l'affaire et les juridictions compétentes. L'avocat·e est inscrit·e au barreau. En matière pénale, à Genève, l’avocat·e de la première heure intervient dès l'interpellation de la ou du prévenu∙e par la police. et avocatsProfessionnel·le du droit qui exerce une profession libérale. Elle ou il informe et conseille ses client·e·s au sujet de leurs droits et obligations, des démarches et des procédures; elle ou il les assiste, les représente et défend leurs intérêts devant la justice. Son activité est rémunérée par des honoraires. L'assistance ou la représentation par un·e avocat·e est obligatoire ou facultative selon la nature de l'affaire et les juridictions compétentes. L'avocat·e est inscrit·e au barreau. En matière pénale, à Genève, l’avocat·e de la première heure intervient dès l'interpellation de la ou du prévenu∙e par la police. , les autres mandataires professionnellement qualifiés et les services et offices de l’administration de communiquer sous forme électronique avec les autorités judiciaires et pénales ou encore de consulter le dossier judiciaire en ligne ; - la possibilité, pour les personnes physiques ou morales qui agiraient en justice sans mandataire
Personne qui a reçu le pouvoir de représenter (agir au nom de) une personne (la ou le mandant·e) pour accomplir des actes juridiques. En justice, il s’agit souvent d’un·e avocat·e. , de faire de même.
Les ordonnances d’application de la loi
Calendrier possible pour la transition numérique à Genève
La LPCJ est entrée partiellement en vigueur le 1er octobre 2025, pour permettre la constitution de la corporation de droit
L’entrée en vigueur des autres dispositions de la loi
À Genève, le Pouvoir judiciaire
Chaque étape sera planifiée par les autorités cantonales. À titre
Justitia 4.0 : le projet national
Le projet national Justitia 4.0 comprend en résumé quatre sous-projets :
- Il a développé la plateforme centrale justitia.swiss de communication et de consultation électroniques dans le domaine judiciaire.
- Il développe actuellement l’Application de dossier judiciaire (ADJ), devant permettre aux autorités judiciaires de travailler efficacement avec un dossier électronique.
- Il conçoit et met en oeuvre des mesures d’accompagnement au changement (sous-projet dit Transformation,) pour soutenir les tribunaux et autres acteurs judiciaires.
- Il prépare en outre la création de la corporation de droit
Ensemble des règles de conduite qui gouvernent les rapports entre les êtres-humains et dont le respect est assuré par l’autorité publique (droit objectif). Désigne également les prérogatives attribuées à un individu (droit subjectif). public justitia.swiss.
La transition numérique de la justice concerne près de 300 tribunaux cantonaux et fédéraux, les ministères publics cantonaux et fédéral, ainsi que les associations professionnelles telles que la Fédération suisse des avocates
Une justice accessible en ligne grâceDroit d'annuler ou de modifier une peine, confié en général par la justice au parlement, soit fédéral, soit cantonal, selon que les affaires ont été jugées au niveau fédéral ou cantonal. Voir amnistie. à la plateforme justitia.swiss
À l’avenir, la communication électronique avec et par les autorités judiciaires, ainsi que la consultation des dossiers se feront en ligne par l’intermédiaire de la plateforme centrale sécurisée justitia.swiss. Environ 30’000 collaboratrices et collaborateurs de la justice, ainsi que les avocates
L’Application du dossier judiciaire (ADJ) : le dossier en version numérique
- possibilité d’annoter et de commenter les documents,
- de surligner les passages pertinents en les regroupant par thématique,
- de partager ces versions augmentées des documents avec d’autres membres de la composition de l’autorité,
- de procéder à des recherches de manière ergonomique et rapide,
- ou encore de planifier et d’organiser le travail des personnes actives sur le dossier.
L’ADJ a été développée à partir de la solution utilisée par la justice autrichienne depuis près d’une décennie, dans le cadre d’un accord conclu entre le Ministère autrichien de la justice et le Tribunal
eDossier judiciaire : la transition numérique à Genève
Le programme eDossier judiciaire est conduit par le Pouvoir judiciaire genevois pour accompagner concrètement la transition numérique de la justice à Genève. Il complète le projet national Justitia 4.0 en soutenant les autorités cantonales dans la mise en œuvre pratique de la réforme.
Le Grand Conseil a adopté le 27 janvier 2023 le projet de loi
- l’adaptation du système d’information du Pouvoir judiciaire
Le Pouvoir judiciaire est l’un des trois pouvoirs de l’Etat. Séparé des pouvoirs législatif (Grand Conseil) et exécutif (Conseil d'Etat), il remplit sa mission en toute indépendance, réunissant toutes les instances chargées de rendre la justice à Genève. , incluant la refonte d’applications existantes, l’intégration de l’ADJ et leur interfaçage avec justitia.swiss ; - la modification des processus de travail, pour passer du dossier papier au dossier électronique ;
- l’adaptation des postes de travail et des salles d’audience
Phase orale du procès au cours de laquelle une juridiction instruit la procédure et entend les personnes qui y participent: la ou le procureur·e, les parties, les avocat·e·s, les témoins, les expert·e·s. La décision finale peut être rendue lors de l’audience ou ultérieurement. , ainsi que l’acquisition des logiciels et équipements nécessaires à la numérisation ; - l’adaptation des infrastructures informatiques et, en particulier, de la capacité de stockage des données ;
- le passage à l’archivage électronique et la numérisation des procédures en cours ;
- les mesures d’accompagnement au changement pour soutenir les magistrates
Personne appartenant au corps judiciaire et investie, à titre professionnel, du pouvoir de rendre la justice ou de la requérir au nom de l'Etat. , magistratsPersonne appartenant au corps judiciaire et investie, à titre professionnel, du pouvoir de rendre la justice ou de la requérir au nom de l'Etat. , collaboratrices et collaborateurs.
Phase pilote à Genève
Test de la plateforme justitia.swiss
Le Tribunal
- la communication des courriers, écritures et pièces par les avocates
Professionnel·le du droit qui exerce une profession libérale. Elle ou il informe et conseille ses client·e·s au sujet de leurs droits et obligations, des démarches et des procédures; elle ou il les assiste, les représente et défend leurs intérêts devant la justice. Son activité est rémunérée par des honoraires. L'assistance ou la représentation par un·e avocat·e est obligatoire ou facultative selon la nature de l'affaire et les juridictions compétentes. L'avocat·e est inscrit·e au barreau. En matière pénale, à Genève, l’avocat·e de la première heure intervient dès l'interpellation de la ou du prévenu∙e par la police. et avocatsProfessionnel·le du droit qui exerce une profession libérale. Elle ou il informe et conseille ses client·e·s au sujet de leurs droits et obligations, des démarches et des procédures; elle ou il les assiste, les représente et défend leurs intérêts devant la justice. Son activité est rémunérée par des honoraires. L'assistance ou la représentation par un·e avocat·e est obligatoire ou facultative selon la nature de l'affaire et les juridictions compétentes. L'avocat·e est inscrit·e au barreau. En matière pénale, à Genève, l’avocat·e de la première heure intervient dès l'interpellation de la ou du prévenu∙e par la police. ; - la signification et la notification
Procédé visant à faire connaître à la personne concernée une décision de justice ou administrative la concernant, par le biais d'un∙e huissier∙ère (signification) ou d'une lettre (simple ou recommandée). des actes et décisions par le tribunalOrgane institué pour trancher les litiges. ; - la mise à disposition partielle des dossiers pour consultation en ligne.
Cette phase s’est révélée concluante, permettant de dresser un premier bilan très positif. Elle a permis de confirmer le bon fonctionnement de la plateforme et la satisfaction des utilisatrices et utilisateurs.
L’Ordre des avocats
Test de l’Application du dossier judiciaire (ADJ)
Le 17 octobre 2025, la justice genevoise a franchi une nouvelle étape avec l’utilisation de l’Application du dossier judiciaire (ADJ), en conditions réelles au Tribunal
Un projet pilote similaire est mené depuis le 20 octobre 2025 par le Tribunal